La taverne du Poulpe.
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 [Récit] Histoire d'une vie

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François L'Estate




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Date d'inscription : 15/01/2008

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MessageSujet: [Récit] Histoire d'une vie   [Récit] Histoire d'une vie Icon_minitimeMer 16 Jan - 8:30

François L'Estate

Originaire de Galice, François L'Estate fut, jusqu'il y a peu, au service du Roi d'Espagne. Son amour inconditionnel des jolies femmes le poussa pourtant à sa perte.
Amélia, fille de l'Amiral Cervantes, rencontré lors d’un dîner officiel, déchaîna en lui un désir irrépressible. Leur liaison dura six mois. L’amiral, un homme ambitieux, avait promis sa fille à un riche négociant de Burgos. Lorsqu’il eut vent de cette relation, il jura la perte de L’Estate. Usant de son influence dans les plus hautes sphères, il réussi à convaincre le Roi de la traîtrise de François. Ce dernier fut condamné à mort pour complot visant à déstabiliser le pouvoir.
Ziang, son fidèle second, rencontré lors d’un voyage aux Indes, réussi à tirer L’Estate de ce mauvais pas, malheureusement au prix de sa vie. Ziang de son vivant avait arpenté toutes les mers du globe. Il aimait agrémenter son Tabac à pipe de ce qu’il appelait « l’or noir ». Ne supportant pas le rhum (beaucoup de marins se moquaient de lui), il y trouvait là un palliatif idéal. Dans sa prime jeunesse, il avait entendu parlé d’une plante magique, de couleur verte, qui poussait sous un climat chaud et humide, et qui possédait des vertus bien spécifiques.
Il l’appelait : « le gazon bahaméen ».
Avant de mourir, il fit promettre à L’Estate de trouver cette herbe. Il lui conseilla de se ranger au coté de la nation française et lui donna le nom du capitaine Lavigeur. Dans son dernier souffle, il lança « Le Poulpe….La taverne… ».
Après avoir remis à la mer son ami de toujours, L’Estate fit route vers les Caraïbes……


La préparation au départ :

L’Estate avait écumé toutes les échoppes des environs. Il lui fallait un équipage de toute urgence. Les agents de Cervantes étaient à ses trousses décidés à laver l’affront qu’avait causé sa fuite. Fort heureusement le port de Bordeaux grouillait de marin en mal d’aventure. La perspective des myriades de richesses accessibles aux plus vaillants finis de convaincre les plus frileux. Réunir un équipage au pied levé n’avait rien de rassurant, surtout pour une traversé d’une telle ampleur. François pouvait, néanmoins s’appuyer sur un noyau dur composé de quatre fidèles :
- Alister, qui suite au sacrifice héroïque de Ziang, pris la place de second. Il faisait partie de la noblesse de Bourgogne, du moins jusqu’à ce que sa famille ne l’évince. Son goût prononcé pour la gente masculine ne convenait, parait-il, pas aux us et coutumes de son rang.
- Atilla, un homme de très petite taille (un nain) dont la portée de voix tranchait littéralement avec sa carrure. Il était doué d’une souplesse et d’une dextérité incroyable. Son rôle, la vigie.
- Igor et Zlatan, les deux jumeaux slaves, on ne savait que très peu de chose sur eux. Leur gémellité, d’ailleurs laissait un doute. L’un, Igor était une brute épaisse qui n’hésitait pas, le cas échéant, à balancer un ou deux tires au flanc par-dessus bord, il appelait cela la motivation collective. Zlatan, plutôt chétif, était un spécialiste de la navigation. Son goût prononcé pour l’astronomie et la lecture de carte faisait de lui un compagnon de voyage idéal.

L’équipage était donc prêt, trente hommes plus ou moins valeureux lèveront l’ancre dès demain pour un voyage vers l’inconnue. Les raisons d’un tel engagement étaient propres à chacun, par contre pas un seul n’ignorait que cette nuit serait la dernière, de toute leur existence, passée sur le sol français. Ce soir là, le rhum coula à flot….


Le jour du départ :

Les cales étaient chargées, bondées de vivres et de rhum. La traversé sera de longue haleine, Atilla le savait et ça le rendait nerveux. Plus que le naufrage, c’est la pénurie qu’il redoutait avant tout. Il faisait les cents pas devant la réserve, n’hésitant pas à houspiller quiconque s’en approchait de trop près. Quand ils seront en haute mer, lui sera perché en haut du mât et n’aura, de fait, pas de contrôle sur la réserve. Il suait, grommelait, jurait…. Il n’accordait aucune confiance à ses congénères. L’Estate qui passait par là, fût quelque peu amusé par le désarroi de son compagnon. La vie n’avait pas été tendre avec le petit homme. Sa jeunesse n’avait été qu’une succession de désillusion. Traité comme un monstre de foire, il du très rapidement s’endurcir. C’est, en grande partie, ce qui explique sa hargne et sa méfiance. L’Estate le savait et c’est pourquoi il avait une si grande estime pour celui qu’il considérait comme un ami. « Installe donc ta couche ici, Atilla. A défaut d’avoir un contrôle de passage le jour, tu en seras le gardien la nuit » lança L’Estate. Le sourire qu’esquissa Atilla fit comprendre à François qu’il avait mis dans le mille…
«Larguez les amarres, hissez les voiles, cap plein ouest…. ». C’était le signal du départ.
L’Avatea commença doucement à avancer dans la baie. Sa proue rutilante arborait fièrement deux sirènes finement dorées. Le vent s’engouffrait progressivement dans ses voiles, du quai l’image était saisissante, c’était une déesse bombant fièrement le torse qui pourfendait l’écume des vagues. Le charisme de ce navire alimentait, depuis toujours, la jalousie de nombre de capitaine.
Sur le pont, l’équipage s’activait, chacun vaquant méthodiquement à sa tâche. La naissance de cette aventure galvanisait les troupes. L’assiduité dont chacun faisait preuve était stupéfiante.
Si dans un premier temps, L’Estate fût étonné, il compris très vite que personne, à ce moment là, ne voulait penser à ce (et ceux) qu’il ne reverrait jamais. Il eut un tressaillement et seul à la barre laissa éclater sa tristesse. Les larmes qui perlaient au coin de ces yeux n’étaient que le signe extérieur d’un cœur profondément meurtri. Amélia…. Ce soir seul dans sa cabine, il lui écrira…

HRP : A suivre la lettre à Amélia
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