La taverne du Poulpe.
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 Gom Jabbar

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Guybrush Threepwood

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MessageSujet: Gom Jabbar   Gom Jabbar Icon_minitimeVen 28 Sep - 22:06

Salut,

En provenance directe de l'univers de Gateway, voici l'histoire qui servait de trame de fond au sombre personnage de "Gom Jabbar". Un rôle à contre-emploi qui m'a beaucoup amusé Gom Jabbar Mrgreen .
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Guybrush Threepwood

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MessageSujet: Re: Gom Jabbar   Gom Jabbar Icon_minitimeVen 28 Sep - 22:14

Dans les limbes d’un rêve… Etais-je endormi ? Réveillé ? Mort ? Je ne pouvais pas bouger, je ne sentais plus mon bras droit. Ma vue s’éclaircit petit à petit, j’étais dans un cylindre métallique d’où émanait une clarté bleutée : un régénérateur. J’avais dû être sévèrement blessé.

[ Un voyant rouge accompagné d’une alarme, ma coque est touchée ! ]

Je sursaute sous la violence de cette vision fugitive.
Rassemblons l’essentiel, qui étais-je ? Le commandant Rinak Vrourk de la chasse spatiale Shadows Men. Directement sous les ordres du gouverneur Marekh Grahok. J’étais en train de patrouiller avec un petit groupe de pilotes quand un message de priorité 1 était arrivé, directement signé par le gouverneur en personne. Je devais le rejoindre immédiatement, pas plus de précisions. Intrigué, je donnais quelques directives à mes hommes, puis enclenchais les moteurs de croisière de mon appareil en direction du poste de commandement.

[ L’alarme retentit sans discontinuer, les étincelles jaillissent de tous côtés dans une atmosphère de plus en plus enfumée. ]

Nouveau sursaut, je commence à transpirer.
Le gouverneur m’attendait, un air sombre de mauvaise augure sur son visage :
- Nous avons intercepté un message des rebelles, ils ont appris que nous avions capturé Gidal et ils savent qu’il est emprisonné à Riedquat.
- Mais comment ont-ils pu…
- Peu importe, nous n’avons plus le temps de nous poser des questions, ils sont en route pour tenter de le libérer.
- De toute façon, dans le meilleur de cas, ils auront des faucons millenium ou des slaves, ce qui ne pèse pas lourd en face des défenses de la prison, sans compter avec le nombre de nos chasseurs rassemblés autour.
- Si j’en crois les images prises par un satellite espion, ils ont trouvé des vaisseaux bien plus puissants.

Une image apparut sur un écran de contrôle : Une escadrille de vaisseaux inconnus, modèle B-Wing d’après les codes d’identifications. Le scan des équipements en disait long sur la puissance de feu de ces appareils.

[ Le faisceau d’un canon traverse subitement mon cockpit, sectionnant mon bras droit, je n’ai pas le temps de le ressentir, le vaisseau est instantanément dépressurisé, il se disloque. Mon regard s’arrête sur l’horloge de mon tableau de bord, qui indique « Stardate 10197 », puis tout devient flou, je sombre...]

Tout me revint subitement, le 10197 ! Le jour de la grande attaque des rebelles à Riedquat ! Ces enfoirés m’avaient abattu ! Que s’était-il passé ensuite ? Aucune idée, je repris le fil de ma mémoire des instants précédents.

- Où diable ont-ils trouvé des engins pareils ?
- Je ne sais pas, mais le résultat est le même, nous ne pouvons pas les laisser faire.
- Je pars immédiatement avec tous les chasseurs disponibles, ils ne passeront pas !
- Je n’en attends pas moins de vous, Commandant Vrourk.

« Alerte sur régénérateur n°3, patient Rinak Vrourk en phase de réveil. Régénération incomplète. Suggestion : coma provoqué durant les 102 heures restantes. »
C’était la voix synthétique de l’ordinateur de contrôle du régénérateur. Une voix, humaine celle-ci, dit simplement « validation ». Un petit bruit pneumatique accompagna l’injection. L’instant d’après, je replongeais dans les ténèbres.

102 heures plus tard…

Je repris conscience, la voix synthétique annonça :

- Régénération patient Rinak Vrourk terminée avec succès. Commandes en manuel pour sortie.

La clarté bleutée disparut, tandis que le cylindre s’ouvrit silencieusement, laissant place à l’aveuglante lumière blanche de la salle de régénération. Un homme s’approcha.

- Bon retour chez les vivants, commandant, je vais désactiver le champ qui vous immobilise.

J’étais à nouveau libre de mes mouvement, le souvenir de mes derniers instants de conscience durant la bataille entraînèrent aussitôt mon regard vers mon bras droit, qui, étonnamment, était bel et bien présent. Il m’obéissait même parfaitement, mais je ne le sentais toujours pas. Le touchant avec mon autre main, et je ne pu réprimer une grimace, le contact était froid, et faisait plus penser à du plastique qu’à de la peau, un implant biomécanique.

- Navré pour votre bras, le vrai était irrécupérable, brûlé par le rayon qui l’a atteint, nous n’avons pas pu faire autrement. Avec un peu d’habitude, vous parviendrez à utiliser ce substitut aussi efficacement que l’original, vous verrez.

Je m’étais a présent extirpé du caisson du régénérateur. Bon sang que ça faisait du bien d’être à nouveau debout.

- La bataille… comment s’est terminée la bataille ? Avons-nous exterminé les rebelles ?
- Je crains de ne pas vous apprendre de bonnes nouvelles, commandant.

Je m’assis.

- Allez-y.
- Les rebelles ont réussi à libérer Gidal, puis à détruire la matrice Thargoïde.

L’évocation de ce mot « Thargoïde » produisit une sensation épouvantable dans tout mon corps, comme une terrible répulsion, mais, curieusement, je n’avais pas la moindre idée de ce qu’il signifiait. Il poursuivit.

- Tous vos hommes ont été tués, vous êtes le seul survivant, et dans quelles conditions…
- C'est-à-dire ?
- Je présume que vous n’avez aucun souvenir à propos des Thargoïdes ? Cela ne me surprends pas. Il vous est impossible de vous rappeler.
- Mon vaisseau a été détruit, n’est-ce pas ?
- Quasiment, oui.
- Alors, comment est-il possible que je sois toujours vivant ?
- Je vous dois quelques explications à ce sujet, mais j’ai bien peur qu’elles vous déplaisent…
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Guybrush Threepwood

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MessageSujet: Re: Gom Jabbar   Gom Jabbar Icon_minitimeSam 29 Sep - 23:25

L’homme pris place face à moi.

- Qu’évoquent pour vous les Thargoïdes ?
- A part un profond dégoût, rien.
- J’imagine que vous avez encore à l’esprit les moindres détails du long conflit, je dirais même de la guerre qui vous a opposé à ceux que vous nommez les rebelles. Mais comment s’est-il déclenché ?

Je n’en avais pas la moindre idée. Devant mon silence, il poursuivit.

- De même que vous ne savez pas pour quelles raisons vous avez décidé d’envahir l’univers et d’exterminer toutes les populations non Shadows Men, je me trompe ?
- Je suppose également que vous ne vous rappelez pas comment vous avez obtenu ces vaisseaux si performants, les thargo fight, escort et leader, n’est-ce pas ?

Il avait raison, mais je perdais patience. Frappant du poing sur la table :

- Assez de questions ! Ce sont des réponses que je veux ! Vous allez tout m’expliquer, immédiatement !

Je lui avais hurlé ces quelques mots, en proie à une rage incontrôlable que je ne pouvais expliquer. Cependant, l’homme ne parut pas du tout surpris par ma réaction, on aurait même dit qu’il l’attendait, qu’il la guettait. J’avais de plus en plus l’impression d’être pour lui l’équivalent d’une souris de laboratoire qu’il était en train d’analyser. J’eu envie de le tuer, ce serait facile. Le tuer ? Pour si peu ? Etais-je en train de perdre la raison ? Je me repris, non sans mal.

- Je vous prie de m’excuser, je vous écoute.
- Ne vous en faites pas, votre réaction est normale en regard de ce que vous êtes à présent.

Ce que j’étais à présent ? Je commençais à redouter ce qu’il allait m’apprendre, mais un commandant Shadow Man ne fuyait pas devant la réalité, si dure soit-elle, il l’affrontait.

- Je vais donc tout reprendre au début. Le 10109, Les Thargoïdes, qui furent naguère repoussés et bloqués dans le système Tharga par la courageuse intervention du célèbre Jameson, ont rouvert le passage vers Riedquat par je ne sais quel moyen. Les premières populations qu’ils rencontrèrent furent les autochtones de Riedquat, en l’occurrence vous-mêmes, les Shadows Men. Vous devez savoir que ce sont des sortes de parasites, on pourrait les assimiler à une forme de vie de type insectoïde particulièrement résistante, mais dont la grande faiblesse étant de respirer un gaz particulier, inexistant dans notre univers. Ils ont malheureusement trouvé un moyen de vivre en dehors de leur milieu, à savoir en investissant le corps d’une autre espèce pour « vampiriser » ses fonctions vitales, et en prenant le contrôle de leur esprit. Ils ont donc pris possession des l’ensemble de vos troupes, du gouverneur Marekh Grahok jusqu’au dernier soldat ainsi que de… vous-même.

Je le regardais abasourdi, à mi-chemin entre l’hébétude et la colère, incapable de dire un mot.

- C’est pour cela que votre mémoire présente des vides, le Thargoïde a fait le ménage dans votre esprit, afin de mieux vous contrôler. Ils veulent dominer l’univers et réduire à néant toutes les autres formes de vie. C’est pour cela qu’ils ont lancé cette invasion en vous utilisant, puis vous auraient éliminés une fois la tâche accomplie.

J’avais un peu repris mes esprits.

- Visiblement, ils ont échoué, mais cela ne m’explique toujours pas pourquoi j’ai survécu miraculeusement. Je suppose que le Thargoïde y est pour quelque chose ?

La sensation de dégoût revenait tandis que je prononçais cette phrase.

- Je vais y venir, un peu de patience.

Il reprit ses explications.

- Lors de l’assaut des rebelles, la plupart des Thargoïdes ont été tués en même temps que leurs hôtes, les autres les ont quitté et ont disparu, on présume qu’ils sont retournés vers leur univers, car on en a retrouvé aucun. Mais dans votre cas, c’est différent, votre parasite ne vous a pas quitté, il s’est mêlé à chacun de vos organes et vous a maintenu en vie jusqu’à ce que vous soyez retrouvé. Vous étiez dans un sale état extérieur, mais les fonctions vitales minimales fonctionnaient toujours. Nous avons utilisé le régénérateur pour réparer votre épiderme, mais j’avoue que pour tout ce qui est interne, cela nous échappe complètement. Aucun ordinateur médical n’a su analyser votre fonctionnement biologique actuel. Vous êtes quelque chose de nouveau : un hybride parfait humain/Thargoïde.
- Et si je comprends bien, vous ne savez pas comment le retirer.
- C’est même pire que ça, il n’est plus une entité distincte, vous et lui ne formez plus qu’un, chaque partie de votre organisme recèle une partie Thargoïde. Le retirer serait impossible, et le seul moyen de l’éliminer serait sans doute de vous tuer.
- Pourquoi ne pas l’avoir fait ?
- Et bien… votre cas est unique, nous n’avons jamais eu l’occasion d’étudier un hybride aussi parfait.

Nouvel accès de colère démesurée.

- Vous me prenez pour un cobaye ?!!!

J’avais accompagné cette phrase d’un violent coup de poing sur la table, qui gisait à présent au sol en deux morceaux. Je regardais incrédule l’implant. Mon interlocuteur reprit la parole.

- Oui, je dois vous prévenir, ces implants sont beaucoup plus puissants qu’un bras ordinaire, il vous faudra quelques temps pour doser sa force. Evitez pendant quelques temps de serrer la main aux gens pour les saluer.

Finalement, la perte de ce bras allait peut-être devenir un avantage.

- Et quelles sont les conséquences de la présence de cette saleté de Thargoïde dans mon corps ?
- On ne le sait pas encore vraiment, comme je vous ai dit, vous êtes un cas unique, il nous faudra un peu de temps pour en savoir plus. Nous avons déjà pu constater que vous aviez désormais une résistance exceptionnelle. Votre séjour dans le vide spatial auquel vous avez survécu en est un très bon exemple. D’autre part, il semble que vos réactions de colère soient décuplées, cependant il ne contrôle pas votre esprit, pour l’instant.

- Comment ça, pour l’instant ?
- Cela signifie que le Thargoïde peut reprendre le contrôle n’importe quand, puisqu’il est toujours présent, du moins, je le suppose.

Un signal se fit entendre, une communication sur l’écran Spatiocom. Mon interlocuteur y jeta un œil.

- C’est pour vous.
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Guybrush Threepwood

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MessageSujet: Re: Gom Jabbar   Gom Jabbar Icon_minitimeDim 30 Sep - 22:56

En m’approchant de l’écran, je lu : Destinataire : commandant Rinak Vrourk . Machinalement ma main se posa sur l’écran qui, après un instant afficha : Identification correcte, Commandant Rinak Vrourk, communication établie. Un visage plus que familier apparut, celui de Marekh Grahok.

- Mes respects Gouverneur. Heureux de voir que vous avez survécu à la bataille.
- Survécu, oui, mais dans quelles conditions, je suis obligé de me terrer comme un rat, je suis recherché par toutes les factions de l’univers, et vu la somme offerte pour ma capture, tous les chasseurs de prime du secteur doivent être à ma recherche.
- J’espère que vous êtes à l’abri.
- Oui, ne vous en faites pas pour ça.
- Vous pourrez toujours compter sur ma protection, gouverneur.
- Là où je suis, c’est inutile, commandant, mais maintenant que vous êtes sur pieds, j’aurais besoin de vos services pour tout autre chose. Dans un premier temps…

L’image du gouverneur se troubla subitement, remplacée par un être abject tandis que je ressentis un flottement dans tout mon corps :

- LES TUER, TOUS LES TUER !

L’image du gouverneur réapparut.

- Vous m’écoutez, commandant ?

Je regardais discrètement le médecin, qui restait de marbre, n’avait-il rien vu ? Mais, vu quoi, au fait ? Je n’arrivais pas à me rappeler ce qui venait de me rendre mal à l’aise.

- Je vous écoute, gouverneur.
- Bien, je disais donc que je souhaiterais que vous retrouviez discrètement la trace de tous ceux qui ont mené cette attaque meurtrière dans Riedquat, nous aviserons de ce que nous ferons ensuite. Il vous faudra une nouvelle identité, le docteur va se charger de vous fabriquer ça. Officiellement, vous êtes mort. D’autre part…

- LES TUER, TUE LES TOUS !!!

J’étais pétrifié, l’être ignoble avait de nouveau remplacé le gouverneur sur l’écran. Puis l’image se brouilla et redevint normale, une fois de plus je l’avais oubliée quelques secondes plus tard. Le gouverneur avait à présent un air interrogateur.

- Vous êtes sûr d’être en état de repartir, commandant ?
- Oui, gouverneur, ça ira.
- Je compte sur vous pour mener cette mission à bien.
- Il en sera ainsi, gouverneur.

L’écran indiquât : Fin de communication.

Le docteur s’adressa de nouveau à moi.

- Je vais m’occuper de votre nouvelle identité.

Cette fois ci, l’apparition cauchemardesque pris la place du médecin.

- TUES LES ANIMAUX, ET EPARGNE LES VERITABLES HUMAINS !!!

Je dis brutalement :

- Gom Jabbar !
- Vous dites ?

Il me regardait l’air intrigué.

- Ma nouvelle identité, je souhaite que ce soit « Gom Jabbar ».
- Ou êtes vous allé chercher un truc pareil ?

Je n’en avais aucune idée, mais j’avais la certitude qu’il ne pouvait pas en être autrement.

- Ne cherchez pas à comprendre, faites, c’est tout.
- Bien, si c’est ce que vous voulez. Restez ici, je reviendrais d’ici quelques minutes. Profitez-en pour vous reposer encore un peu, vous me semblez moins en forme que tout à l’heure.

Il sortit.

Il revint quelques minutes plus tard, et me tendis une carte ID Intersystèmes.

- Voici de quoi circuler librement dans tous l’univers. J’ai généré des fichiers ID au nom de Gom Jabbar avec ce numéro de matricule sur le serveur central. Personne ne pourra se douter de votre véritable identité, et de toute façon, on ne cherche pas souvent les morts…
- Merci, mais il y a encore un petit problème à régler.
- Un problème ?

L’apparition se redessina une fois de plus :

- TU DOIS LE TUER !!!

Je fixais le médecin tel un prédateur devant sa proie.

- Il y a quelqu’un qui connaît ma véritable identité.

Je lus la peur sur son visage, il venait de comprendre, mais il était trop tard, mon bras jaillit comment un serpent, enserrant sa gorge dans la terrible machine biomécanique.

- Vous, vous savez, ajoutais-je froidement.

J’accrus légèrement la pression, il y eut un petit craquement, et il cessa de bouger, le regard vide. Il s’écroula comme une poupée de chiffon quand mes doigts s’écartèrent. Sans un regard, je sortis. Je sentais ma raison abandonner, peu à peu, pour laisser place à une haine de plus en plus féroce. Un instant, dans un éclair de lucidité, je compris que le Thargoïde était en train de prendre le dessus, mais je ne pouvais pas lutter. L’instant d’après, ma conscience humaine laissa définitivement la place à celle de mon hôte.

- LES TUER, TOUS LES TUER !!!

Ce n’était plus un fantôme qui parlait, mais moi-même, Rinak Vrourk était définitivement mort, mais Gom Jabbar venait de naître, un Shadow Man hybride qui n’avait plus qu’un seul but, venger les Thargoïdes du massacre de Riedquat, et rien ne pourrait plus l’arrêter…
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MessageSujet: Re: Gom Jabbar   Gom Jabbar Icon_minitimeMar 2 Oct - 22:40

Je sortis du bâtiment et observa les alentours. Un panneau d’information m’appris que j’étais à Bell City, du système Anayeth. Il ne me restait plus qu’à trouver le spatio-port, je trouverais bien un moyen sur place d’obtenir un vaisseau.

Je fus rapidement sur place. Des dizaines de vaisseaux étaient parqués, autant de possibilités de quitter les lieux pour mener à bien mes recherches. Il me restait à trouver un moyen de m’en emparer d’un. Tandis que je marchais en examinant les astronefs, j’entendis un « hé ! ». L’individu qui m’avait toisé de la sorte n’avait pas un air des plus amicaux.

- T’as une tête de SM, toi.
- Pardon ?
- Ouais, t’es farci de tatouages comme ces cinglés de Shadow Men.
- Et alors, ça vous pose un problème ?
- Ouaip, on aime pas les tatoués, dans le coin, encore moins s’ils sont SM, tu sais. Et arrête de me regarder comme ça.
- Vous regarder comment ?
- Comme si tu te payais ma tronche !
- Je n’ai pas l’habitude de me moquer des primates, je préfère les observer.
- Espèce de …. Tu vas voir si je suis un primate !

Il dégaina un blaster en ma direction, je me mis à marcher vers lui d’un pas tranquille.

- Arrête-toi, ou je te descends !

Je continuais sans y prêter attention. Il eut un instant de flottement, la peur.

- J’ai dit que j’allais tirer, crétin, t’es bouché, ou quoi ?

Je n’étais plus qu’à deux mètres de lui. La peur le fit tirer. J’observais le trou au milieu de mon abdomen d’où un peu de sang commençais à couler, puis cessa. En quelques secondes, la plaie se referma. L’autre restait ébahi, figé.

- Nom de… mais t’es quoi, toi, j’ai…

Il ne pu finir sa phrase, je venais de lui envoyer un direct au visage, sa tête éclata comme un œuf contre la coque du vaisseau derrière lui. Il fallait vraiment que j’apprenne à doser la force de mon bras biomécanique… Il n’avait pas grand-chose dans ses poches, mais il y avait la carte d’accès d’un vaisseau, ma liberté. J’espérais que ce n’était pas celui qui avait causé une sévère migraine à mon interlocuteur, c’était une vieille mule à demi délabrée qui n’avait pas dû voir un concessionnaire depuis une éternité. Comme j’approchais la carte du sas, il s’ouvrit en grinçant. Hélas, c’était bien le sien. J’espérais qu’il était quand même en état de vol, une autre dépressurisation en plein vide intersidéral ne me tentait guère, même si j’avais survécu à la précédente.

Je franchis le sas, qui se referma derrière moi, en protestant énergiquement pour demander un graissage. J’observais le cockpit, totalement archaïque avec ses commandes manuelles. Les souvenirs du commandant Vrourk allaient m’être d’un grand secours pour piloter cet engin primitif. Un panneau clignota sur le tableau de bord, il indiquait « IDENTIFICATION », et le contour d’une main. Ce vaisseau tombait en ruine, et l’Identificateur de Sécurité Digitale fonctionnait encore ! Comme si on risquait de voler un machin pareil, il fallait être fou, ou en fuite… J’ouvris le panneau inférieur, laissant apparaître divers circuits au milieu d’une myriade de câbles. J’avais à peine commencé à analyser le système que la radio émit un son.

- Contrôle spatial de Bell City à Mule H70085K, votre ordinateur de bord nous a transmis une alerte d’intrusion »

J’arrachais rapidement un bout de fil, que je mis en contact avec 2 points des circuits de contrôle. L’ISD s’éteignit, puis se ralluma.
Le contrôle spatial continuait :

- Veuillez poser votre main sur l’ISD pour identification »

Je répondis :

- Oui, ça vient, j’ai oublié de le désactiver en entrant.

Le panneau indiquait à présent « INITIALISATION ISD EN COURS ». Ne traîne pas, pensais-je.

- C’est ce que disent tous les voleurs de vaisseau, veuillez vous identifier immédiatement.

Le panneau indiquât « PROGRAMMATION », à mon grand soulagement. Après avoir posé la main dessus, je lu « NOUVELLE EMPREINTE. VALIDER ? » Ce que je fis. « IDENTIFICATION OK, BIENVENUE ».

Le contrôle spatial :

- C’est bon, veuillez nous excuser, monsieur, nous avons eu un meurtre ici tout à l’heure, l’assassin va sûrement tenter de fuir en prenant un vaisseau. Encore désolé pour le dérangement, n’oubliez pas votre ISD, la prochaine fois, Bon vol.

Ca n’avait pas traîné, ils avaient dû trouver le médecin. Il valait mieux filer avant qu’ils ne trouvent l’ancien propriétaire de la mule. Je me mis aux commandes. C’étais bien loin de mon chasseur Thargoïde, cet appareil qui se manoeuvrait instinctivement, sans aucune action manuelle. Il devenait quasiment un prolongement du corps de son pilote, obéissant à sa seule pensée… mais ce serait pour plus tard, je devais d’abord filer d’ici. Je mis les moteurs en route, qui obéirent, avec quelques vibrations un peu inquiétantes tout de même. La mule quitta le sol en direction de l’anneau d’arrimage, qu’elle franchit après les autorisations d’usage. L’espace, immense s’ouvrait devant moi. Je me rendis rapidement à l’évidence, je n’avais aucun crédits, j’étais à bord d’un vaisseau qui se désintègrerait devant le moindre ennemi. J’allais devoir miner un certain temps avant de pouvoir rejoindre le secteur Shadow Men. Je pris la direction du point de Lagrange à proximité pour rejoindre quelque géante gazeuse. Les prochains jours promettaient d’être un peu monotones…
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MessageSujet: Re: Gom Jabbar   Gom Jabbar Icon_minitimeMer 3 Oct - 23:12

Comme prévu, les jours se suivaient, et se ressemblaient beaucoup. Les allers-retours entre les lieux de minage et les bases pour revendre mes maigres butins s’enchaînaient à n’en plus finir. Cependant, cette activité avait un gros avantage, celui de laisser l’esprit suffisamment libre pour échafauder diverses théories sur l’avenir. De toute façon, la vengeance étant un plat se mangeant froid, autant la laisser refroidir encore quelques temps, elle n’en serait que plus savoureuse. Je pensais et repensais à ce 10197 maudit, ce qui, en plus d’attiser ma haine, me motivait pour améliorer mes finances le plus vite possible.
Au bout de quelques jours de minage intensif, je pus remplacer la Mule décrépie par une Lambda Shuttle, ce n’était pas encore un chasseur digne de ce nom, mais ce vaisseau avait une vaste soute et un blindage suffisant pour quitter Anayeth à moindres risques. Un peu de nouveauté me ferait le plus grand bien. J’entrepris un petit périple dans l’Empire, où j’eu le bonheur de croiser quelques compatriotes SM. Je restais cependant à bonne distance parce qu’avec ce vaisseau et un ID contrefait, ils ne pourraient me reconnaître et me chasseraient comme un lapin. Le temps viendrait où je pourrais reprendre ma place de commandant parmi eux, mais pour l’instant, mon anonymat était nécessaire. La chasse des rebelles serait trop perturbée avec toutes les factions à dos. Je fus également attaqué maintes et maintes fois par des Xénos et des Parias, attaques que j’esquivais à contre cœur, ne pouvant lutter avec mon équipement ridicule. Ils ne perdaient rien pour attendre, ils tomberaient bientôt comme des mouches, tous…
Une fois arrivé dans un système suffisamment calme, je repris mes fastidieuses occupations minières, j’avais vraiment besoin d’un chasseur sérieux.

La lambda était vraiment l’outil idéal de minage. Elle me permit de réunir rapidement des fonds suffisants pour envisager de reprendre ma place dans l’univers. Je me rendis chez le concessionnaire de Schmidt Mine, où je choisis le faucon millenium, enfin un vaisseau qui me ferait retrouver le plaisir des combats spatiaux… à mort. Au moment de régler mon achat, je surpris un regard étrange du vendeur devant son écran où il venait de glisser mon ID-Card. Tentant de prendre un air dégagé, il me dit :

- Je vais vous faire patienter quelques minutes, mon terminal a un problème, il va falloir que je le réinitialise.

Mais son regard ne mentait pas, il disait « quelques minutes le temps que les forces de sécurité arrivent ». J’avais dû être reconnu, il allait falloir faire vite. Feignant l’air désolé, je dis au vendeur :

- Ma carte n’est pas abîmée ? Faites voir.

Il me la tendit, et ce fut son dernier geste, j’attrapais son bras pour tirer le reste, il vola jusqu’au mur où il s’écrasa avec un bruit sourd. Celui-là ne parlerait pas. J’entendis des cris vers la porte, ils n’avaient pas traîné, je me jetais dans le Faucon exposé à l’instant où les forces de sécurités entraient dans le magasin.

- Il est dans le faucon ! Vite ! Explosez-moi cette pourriture de SM !

Les tirs fusèrent en ma direction, me ratant de peu. Je sautais sur les commandes pour fermer le sas et activer le bouclier. Visiblement, ma couverture était grillée. Je mis les moteurs en route et entama une légère rotation vers les militaires. Leurs yeux s’agrandirent en voyant le museau du faucon leur faire face.

- Ce soir, c’est soirée barbecue offerte par la pourriture de SM, bon appétit, les mecs.

Je fis feu de tous les canons sur le groupe. Du ménage rapide, la place fut nette en quelques instants. Je pris ensuite les airs à travers le bâtiment, qui vola en éclats derrière moi. Je commençais vraiment à être de très bonne humeur. Les systèmes de défense de l’anneau d’arrimage envoyèrent quelques salves à mon passage, mais, bien qu’étant une antiquité à mes yeux, le faucon était un vaisseau particulièrement rapide, ils n’eurent pas même le temps de m’atteindre. Il était temps de rejoindre mon secteur, quelque part au Sud-ouest de la galaxie. J’enclenchais les moteurs de croisière, le faucon s’élança.

Sitôt arrivé dans Facece, je vis un groupe de chasseurs SM de type Thargo Fight aux prises avec les représentants de l’Empire. Il était temps de reprendre ma place. Je pris ma véritable ID-Card, celle du commandant Vrourk, que je mis dans la console de signature radio. Instantanément, l’écran du radar se remplit de cibles rouges. Un grand coup de booster me jeta dans la mêlée. Ce fut un déchaînement, toute la haine accumulée depuis ces longs jours de minage et d’esquive de combats se libérait. Le faucon tournoyait furieusement, assenant des déluges de feu sur les vaisseaux impériaux, évitait les ripostes, revenait aussitôt. En quelques minutes, je ne fus plus entouré que de débris et d’épaves. Les 3 chasseurs SM avaient cessé le combat, me regardant me déchaîner sur les assaillants. Quand ce fut fini, ils s’adressèrent à moi.

- Commandant… ils ont dit que vous étiez…
- Mort ? Oui, je sais, ça se voit, non ?

Une autre voix.

- Ouais, vivant et en pleine forme, d’après ce que je viens de voir.

Il finit par un rire bruyant.

- Je retourne chez nous, j’ai besoin d’un équipement sérieux pour ce que j’ai à faire. Ce n’est pas avec ce ridicule chasseur et sa technologie humaine que je pourrais accomplir mon but.
- On vous suit, commandant.

Le faucon partit en moteur de croisière, escorté par les 3 Thargo Fight.
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